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Faire l'amour

Anne-Florence Ditcharry • avr. 07, 2024

“ L’amour ne donne rien que lui-même et il ne prend rien que lui-même.
L’amour ne possède ni ne peut être possédé ; car l’amour suffit à l’amour. ”


Khalil Gibran


Apprendre à faire l'amour 

Travail de synthèse portant sur l'ouvrage  de

Alexandre Lacroix 

(Directeur de la rédaction de Philosophie Magazine)

Allary Editions / 10-2022


Dans cet ouvrage, Alexandre Lacroix explore progressivement, à un niveau philosophique, plus que pratico pratique, les diverses modalités à partir desquelles les couples vont faire l'amour.

Je tiens à exposer dès le début de cet article, car cela me paraît important à prendre en compte pour une lecture plus cohérente, que l'auteur limite son propos au cadre statistiquement dominant des couples hétérosexuels
(et j'ajouterai... de culture occidentale).


Je reçois des couples qui traversent des difficultés dans leurs relations amoureuses et il m'est apparu important d'apporter un regard nouveau sur les rapports intimes. Cet ouvrage, pourtant rédigé par un homme, apporte un éclairage nouveau sur ce qu'il nomme le "freudporn" et les difficultés que cela peut générer dans les couples.

Aujourd'hui, pour faire l'amour, il ne suffit plus d'y mettre de la bonne volonté. Les femmes ont des attentes qui ne correspondent plus au schéma classique : préliminaires, pénétration, éjaculation...


Cet article, je l'ai écris autant pour que les hommes, afin qu'ils puissent avoir un éclairage nouveau sur l'acte sexuel, que pour les femmes pour qu'elles perçoivent que leurs attentes sont légitimes. Bonne lecture.



1. L'acte sexuel, un scénario défini ?


L'acte sexuel répond bien plus souvent à un "script", un scénario assez rigoureux, où les mêmes initiatives vont s'enchaîner les unes derrière les autres... qu'à une improvisation spontanée, fantaisiste, débridée, pulsionnelle. « On n'en fait pas qu'à sa tête, on obéit à des scénarios précis dans lesquels certains gestes sont attendus et d'autres déconseillés, voire rédhibitoires ».

En fait, nous faisons l'amour à peu près toujours de la même façon, et ce à partir de trois types de scénarios induits par :

- les fantasmes personnels...
(Il ne me semble pas nécessaire de faire une description, à chacun ses fantasmes...)

- les fantasmes de couple...
L'enchaînement des gestes et des actes qui peuvent être consentis et attendus par chacun des partenaires, sans pour autant qu'il y ait passage à l'acte...

- les « scénarios culturels »
diffusés par le cinéma, les magazines comme par exemple : faire l'amour sur une plage, dans un jacuzzi, au bord d'un billard, sur un piano, dans une voiture,...



Le « Freudporn », script dominant


Ces trois types de scénarios (décrits ci-dessus) ne sont globalement que des variantes du scénario classique observé dans nos sociétés occidentales et qui provient de la conception freudienne[1] de la relation sexuelle, un script dominant repris et développé par l'industrie pornographique :

1. Préliminaires pour provoquer l'excitation,

2. Pénétration qui devient de plus en plus rapide,

3. Ejaculation dans le vagin de la femme.


En fait, ce schéma ultra classique et utilisé pour le plaisir n'est autre que celui utilisé pour la procréation.

Cette structure de base de l'acte sexuel tel que décrit par Freud et repris par le porno présente quelques modalités intangibles :

- l'acte est irréversible => le couple qui fait l'amour est embarqué sur une forme de rail

- l'acte est ascensionnel => il y a une gradation d'intensité progressive

- l'acte vise l'efficacité => il n'est pas permis de s'accorder une pause ou de "trainer en chemin"... l'éjaculation n'attend pas !


Il convient de noter pour l'essentiel que, dans cette structure de base, seul l'homme est sensé jouir, seul l'homme est actif, seul l'homme est dominant.


C'est pourtant globalement autour de ce scénario de base que nos sexualités sont, pour l'essentiel, déterminées et reproduites si nous n'y prêtons pas attention. Le modèle "Freudporn" nous conditionne dès l'enfance... Dans l'enfance, qui n'a pas le souvenir de ce geste où l'index d'une main s'introduit dans le cercle formé par le pouce et l'index de l'autre main ? Signifiant de ce fait très tôt, dans l'inconscient collectif infantile, que la sexualité correspond à la pénétration...




La notion de « Préliminaires »

Ainsi, si l'on veut libérer nos imaginaires des rigueurs de ce script souvent insatisfaisant, ne faudrait-il pas repenser " les préliminaires", ce concept freudien qui présente des limites importantes ?


En lisant la définition de ce terme dans le CNTRL[2] on comprend mieux l'importance et la portée de ce mot dans l'inconscient collectif en matière de relations amoureuses et sexuelles. Les préliminaires sont ce : « qui précède et prépare une autre chose considérée comme plus importante ou principale ; qui sert d'introduction, d'entrée en matière à quelque chose. »


Les préliminaires n'ont donc pour vraie fonction que d'engager au plus vite et au mieux l'acte sexuel lui-même qui démarrera avec la pénétration. Les préliminaires ne sont pensés qu'en regard d'un acte sexuel qui leur est "extérieur". Par ailleurs, s'attarder "plus qu'il n'en faut" sur les préliminaires, c'est en faire une "fixation" quasi malsaine, c'est prendre le chemin, sinon de la perversion, du moins de la distraction de ce qui reste la seule finalité : la pénétration.


Pour rompre avec ces préliminaires, ne faudrait-il pas les remplacer par des "intermèdes[3]" ? En effet, pourquoi ne pas placer ces "intermèdes" (baisers, caresses, cunnilingus, fellation,...) "au milieu" des ébats sexuels ou à "intervalles réguliers" avec des intensités variables ? Ne peut-on convenir que les orgasmes de la partenaire ne sont pas nécessairement obtenus par frottement des parties génitales, dans le pilonnage de surfaces qui finissent par être anesthésies et donc insensibles ?



2. Se redéfinir sexuellement ?

Si l'on veut "se renouveler sexuellement", revisiter ses pratiques quasi "obligées", alors il convient – pour l'homme comme pour la femme – de se vivre et se penser en tant qu'individu sexué différemment, de redéfinir certaines habitudes et de considérer l'acte sexuel à travers d'autres subtilités.



Autour de la peau

Dès le stade de l'embryon (environ à partir de trois semaines), la peau joue un rôle fondamental. En effet, c'est au départ une espèce de feuillet externe à l'embryon appelé ectoderme qui va se scinder en deux feuillets distincts. L'un va créer le système nerveux central, c'est le neuroectoderme. L'autre correspond à ce que nous appelons communément la peau, c'est l'épiderme.

La conception particulière de l'ectoderme en fait la souche commune à notre cerveau, à notre peau, au cristallin de nos yeux, à nos oreilles, à notre bouche, à notre moelle épinière.

Ces quelques informations permettent de souligner l'importance de notre peau qui ne représente pas une simple enveloppe externe de notre corps mais est une partie essentielle de l'être humain. C’est une surface à prendre en compte dans sa globalité, c'est-à-dire comme une frontière entre l'extérieur et l'intérieur. Elle représente nos sensations internes et externes... bref, notre intimité.

Toutefois, la peau n'est pas envisagée comme une surface homogène. Elle comporte différentes épaisseurs, des zones peu innervées, d'autres très innervées qui sont les zones érogènes aux abords de nos orifices : la bouche, les mamelons, l'anus, le sexe. Classiquement, seule cette peau est investie comme “stratégiquement efficace”. La nudité, pourtant, n'est pas ce qui permet de stimuler des endroits ciblés, mais au contraire, elle constitue l'occasion d'une rencontre sans limites. Quand l'un ne craint pas le regard de l'autre sur son corps (malgré ce qui peut être vécu comme des imperfections, du relâchement des tissus, des cicatrices,...) c'est qu'une intimité et une confiance profonde se sont installées. C'est là, où il est le plus vulnérable, que l'autre me permet d'être le plus proche de lui.


Pour qu’une relation sexuelle soit “idéale” ou le “coup parfait”, il est nécessaire que les peaux se touchent, et ce de la manière la plus complète possible (avec ou sans vêtements, peu importe). C’est alors dans le contact à l’autre qu'il est possible de percevoir notre être entier qui vient affleurer aux limites de notre peau.



L'usage de la parole

Il suffit d'observer les différents registres sur lesquels portent les mots échangés durant l'acte sexuel, pour être amené à se taire.

Classiquement nous sommes sur :

  1. L'exhortation :
    “Viens”, “plus fort”, “je vais jouir”,... Ces mots d'ordre peuvent être associés à autant d'injonctions agressives qui peuvent s'apparenter à des clichés souvent abaissants lorsqu'ils se déclinent en insultes (“salope... tu aimes ça...”)
  2. L'affabulation :
    Cela consiste à imaginer l'intervention d'un tiers ou la mise en scène d'un véritable scénario / jeu de rôle... ("imagine que la voisine nous rejoigne... tu la prendrais comment..."). Ce type de construction a l'inconvénient de diminuer l'engagement authentique des deux personnes durant l'acte. Ces scénarios renvoient plutôt au registre de l'esquive et du faux-fuyant... alors que le vrai vertige relève plutôt de la vraie confrontation de deux authenticités.
  3. L'image poétique :
    “Je voudrais que le temps s'arrête”, “j'ai vu de la lumière” (pour signifier que “j'ai joui”). Ces expressions n'ont rien de prémédité et sont déclenchés souvent par un mécanisme inconscient.
  4. La digression volontairement provocante :
    Il s'agit ici d'échanger durant l'acte des propos tout à fait étrangers à la situation, relevant de la vie quotidienne. Ce registre a pour fonction de tester la détermination du partenaire, d'apporter de la légèreté à l'acte, d'évaluer la puissance du désir dans le climat même de la banalité. Au global, être imaginatif au niveau du langage requiert une réelle concentration qui semble incompatible avec l'engagement authentique dans l'acte sexuel.


Le plaisir sexuel est de l'ordre de l'indicible... et le mettre en mots, en phrases, ne font que remparts car il nous renvoie au registre des significations.



Dire « je t'aime»

Concernant la parole, l'auteur fait une exception avec le “je t'aime” qui, miraculeusement, parvient à dire ce que nous éprouvons au moment même où nous l'éprouvons et être compris par l'autre.


Encore faut-il que ce “je t'aime” sois sincère, qu'il consiste en un don et non en un négoce et qu'il ne soit pas systématique, devenant alors une forme d'obligation supplémentaire.



Utiliser le sourire... plutôt que le rire

Un bon "fou rire" partagé peut être signe d'unisson dans le moment vécu et amener à lâcher gênes, malaises et appréhensions...


Toutefois, le sourire convient mieux à l'érotisme que le rire. Car s'il n'est pas partagé, le rire peut diviser en deux camps : le rieur et le non rieur. Le rieur “montre ses dents”, alors que le fait de sourire témoigne d'une complicité plus subtile qui amène l'autre vers soi, c'est comme un liant.


Le sourire abolit les distances, il signe la connivence et célèbre le présent.



Le bon usage de l’habitude lorsqu'elle n'est pas une routine

L'habitude peut constituer une forme de paradoxe. Si décriée soit-elle, lorsque l'habitude devient routine pour reproduire – à l'identique – un scénario sexuel qui ne se renouvelle jamais, voire qui ne peut pas être partagé par les deux amants... elle peut également être vécue comme un précieux tremplin.


L'habitude, lorsqu'elle est délibérément consentie par les deux parties, correspond aussi à la volonté de prolonger le bonheur d'une manière de faire qui aura satisfait pleinement les deux partenaires. Il s'agira alors de réactiver la flamme initiale, de retrouver la structure de base, à partir de laquelle il est possible d'envisager diverses variations, d'apporter un certain nombre de nuances. Dès lors que les amants auront pu éprouver un plaisir partagé, ils tenteront, par l'habitude, de ressusciter ce grand plaisir passé en s'adressant à cette structure de soutien ("c'est bien parce que j'ai l'habitude de conduire ma voiture que je peux aussi, et en même temps, écouter de la musique ou réfléchir à une situation complexe").


En clair, l'habitude peut devenir le poison du couple si elle ne propose qu'une reproduction à l'identique d'un scénario déséquilibré, sans nuance, sans nouveauté, sans apport. A contrario, et pour peu que les deux amants aient trouvé leur structure de base, l'habitude peut soutenir la répétition du plaisir renouvelé.



Convertir les limites en préférences

Dès lors qu'ils sont consentants, les amants s'offrent un terrain de jeu virtuellement sans limite, où chacun pourra éprouver un réel sentiment de liberté qui lui-même encouragera un climat de grande volupté.


Pour autant, et généralement, les limites ne vont pas tarder à s'installer. Il y a ce que l'on voudrait faire à l'autre... et il y a ce que l'autre admettra qu'on lui fasse. L'un veut et l'autre pas... et la liste est longue des frustrations, quand le consentement n'est pas exprimé, qui restreignent la liberté des élans et étouffe finalement le couple dans un périmètre d'action trop étroit.


Ce faisant pourquoi ne pas intégrer différemment le refus exprimé par l'autre ? Pourquoi ne pas voir dans cette fin de non-recevoir l'expression d'une préférence qui décrit, caractérise l'autre, qui permet de mieux le connaître, de mieux s'en rapprocher (d'autant que les interdits posés par l'autre témoignent souvent de son histoire intime et souvent de violences subies, voire de traumas divers).


Discuter et raisonner sur les limites renvoie à une forme de contrat, voire parfois de compromis. Raisonner à partir de nos préférences réciproques revient à combiner deux puissances d'agir qui essaient de s'appuyer l'une sur l'autre pour s'élever.



Maladresse fortuite, ou lapsus gestuel ?

Chacun a souvenir – sous des formes drôles ou embarrassantes – d'avoir été maladroit en faisant l'amour. Une distance avec le mur mal appréciée, une lampe de chevet trop proche, une position mal assurée qui vous bloque le dos... les vraies maladresses sont aussi nombreuses que savoureuses.


Pour autant, il existe d'autres maladresses qui sont en fait le langage des gestes et qui fonctionnent comme les lapsus de l'oralité. Le coup de tête ou de coude en pleine étreinte, le pincement mal maîtrisé, le membre qui se trompe d'orifice... peuvent aussi témoigner d'une agressivité rentrée, d'un malaise, d'une contrainte mal vécue et dont on se dégage maladroitement. Comment savoir à quel type de maladresse on a affaire ? Comment distinguer les vraies des fausses ? C'est avant tout une histoire de feeling, de ressenti personnel et intime dans la relation à l'autre.

 


Prendre le parti d'y croire

Si mon premier réflexe au cinéma, c'est de démonter intellectuellement la mécanique du film que je regarde pour prouver que je suis plus malin que le réalisateur, je n'éprouve alors aucun plaisir. Si, quand on fait la connaissance de quelqu'un vous relevez tout ce qui peut le rendre minable, suspect, sans intérêt... vous avez peu de chances de passer un moment exaltant.


Il parait précieux de se laisser porter par la rencontre, de ne pas perdre son enthousiasme à se découvrir soi-même et à découvrir l'autre à travers l'acte sexuel. Cela implique d'accepter de se laisser perturber dans ses croyances, ses certitudes pour accepter ce que l'autre propose. En effet, et si le fait de lâcher ses certitudes permettait de découvrir un plaisir nouveau, un voyage vers des chemins dont on ne connait pas forcément l'issue ?


Certes, la sexualité est affaire d’hormones, d'instinct, de biologie, de chimie, de sentiments, d’émotions... mais pourquoi ne pas s'abandonner au principe de naïveté, pourquoi se défendre d'être ému voire bouleversé ? Pourquoi ne retenir de l'acte sexuel que ce qui nourrit une vision amère de l'humanité ? Il s'agit de prendre la décision de se laisser traverser par des sentiments, des sensations, des émotions de tous ordres sans les juger dès lors qu'ils nous donnent la possibilité d'éprouver du plaisir. Y croire... non par crédulité mais par choix résolument positif et hédoniste.



Accorder son rythme... dans la durée

La différence essentielle entre l'érotisme et la pornographie ne se situe pas dans l'enchaînement des actes, des gestes, des actions... mais dans le rythme. Là où l'érotisme prend son temps, le porno est rapide. La question du rythme est primordiale.


Dans une civilisation valorisant la vitesse, le "hardcore"... il convient de résister et de s'abandonner aux délices de la lenteur, aux plaisirs de la douceur et aux modulations suaves de l'érotisme, et cela de préférence au boum boum du pilonnage desséchant.


Le rythme ne se réduit pas simplement à la fréquence (rapide ou lente). Le bon rythme est fait de modulations, d'accidents, d'imprévus, d'oscillations quasi imperceptibles. Le bon rythme sexuel s'apparente plutôt au jazz qu'au rock, musique moins prévisible, moins répétitive, et qui laisse passer nos fêlures. Faire l'amour, ça n'est pas travailler son cardio sur une machine en salle de sport afin de démontrer sa virilité... c'est swinguer en proposant, dans la durée, un rythme où les intervalles sont ouverts et ajustables selon ce que l'on perçoit de l'autre.

 


Changer de position comme un voyage incertain et fluide avec l'autre dans la quête de plaisirs sensuels


Il ne s'agit pas ici de défi gymnastique ou de démonstration d'une compétence technique mais de se tenir dans le courant de la vie, dans la recherche de mouvements de postures, de gestes qui permettront de découvrir ou d'apprécier une large palette de plaisirs différents.


Ce principe n'a rien à voir avec les planches du Kâma-Sûtra (ancien texte hindou qui traite du désir et de la vie amoureuse). Dans ce livre sont présentés les 64 positions, les 9 types de durée de l'acte, les 3 sortes de baisers pour une vierge (ordinaire / vibré / frotté), voire les 5 baisers supplémentaires pour l'amante aguerrie (l'égal, l'oblique, le retourné, le pressant, le très appuyé), les 8 actions que la femme doit effectuer pour une fellation, les 10 manières pour l'homme de mouvoir son membre dans le vagin de la femme, etc.


Est-on encore en train de parler de vie érotique ou avec l'ensemble des combinaisons possibles n'est on pas plutôt dans un traité de mathématiques ? Les meilleures positions sont celles qu'on invente ensemble...

Ce sont parfois les positions intermédiaires qui seront les plus délicieuses (ce ne seront pas nécessairement la levrette ou le missionnaire, mais peut-être les positions transitoires avec leurs nuances les plus infimes). L'immobilité peut même, lorsqu'elle atteint un paroxysme partagé, devenir une source d'union sacrée où les deux corps s'unissent dans un plaisir inconnu et conjoint... Il en faut parfois peu pour changer de perspectives et s'ouvrir à de nouvelles sensations, émotions.

 


Cris et expression orale du plaisir

Certains cris sont parfois amplifiés, exagérés car exprimés dans le but de théâtraliser l'expression du plaisir, pour dire aux voisins, à qui veut bien les entendre... combien la personne est active et heureuse dans sa sexualité.

A l'inverse, certaines personnes n'expriment aucun son, "contrôlent" leurs émissions sonores pour ne pas être entendues, "peut-être pour ne pas se dévoiler".


Enfin, il y a des cris ne sont destinés qu'au partenaire. Ceux-ci moins retentissants traduisent le plaisir ressenti et excitent le/la partenaire. Ce sont comme des liens qui relient les deux partenaires dans la jouissance, des expressions orales, des borborygmes, des onomatopées, des sons inarticulés et pour autant tellement expressifs du plaisir ressenti...


Pour finir, il y a le cri incontrôlable. Celui qui n'est adressé à personne et qui ne contient aucun message. C'est un cri qui nous dépossède de notre emprise sur nous-mêmes, qui nous met à nu tout en se livrant à l'autre.

 


Explorer le territoire de l'autre et ne jamais dire... "j'en ai fait le tour"


L'homo sapiens a ceci d'étrange qu'il lui faut explorer tout son environnement et être curieux de tout.


En matière de sexualité le corps de l'autre – quand il est perçu à travers le filtre du désir – représente tout un jardin qu'il faut non seulement contempler, mais aussi toucher, sentir, goûter, écouter¼ explorer dans ses moindres replis. L'épuisement de cette curiosité active est un symptôme inquiétant de refroidissement du désir et des rapports.

 


Le volontaire ou l'involontaire ?

Ce qui est de l'ordre du volontaire direct comme "lever un bras" et ce qui est de l'ordre du volontaire indirect comme "cligner des yeux" sont deux types de mouvements où le volontaire prime et pour autant ils peuvent être tout autant involontaires.

 

Qu'en est-il de l'érection ? Est-ce volontaire ou involontaire, voire les deux ?


L'érection – masculine et féminine (gonflement de l'entièreté du clitoris) – est un phénomène physiologique dans lequel les corps caverneux se gorgent de sang amenant le pénis ou le clitoris à devenir un organe ferme. Pour autant, elle n'est pas un phénomène volontaire classique dans la mesure où de temps à autre cela ne fonctionne pas, demande plus de temps, une mise en condition plus longue... et parfois ça ne marche pas du tout.


L'être humain n'est pas une machine ! Il ne suffit pas d'appuyer sur un bouton « ON – OFF » !


Toutes les dimensions, qu'elles soient volontaires, involontaires, conscientes, inconscientes en soi sont à prendre en compte, mais également l'état de fatigue physique et psychique, l'état émotionnel de la personne, la nature profonde du désir, l'envie d'avoir du plaisir, la relation à l'autre, le contexte dans lequel se déroule l'acte, etc. ; tous ces éléments font partie de la réussite ou non de l'acte.


S'il suffisait d'appuyer sur un bouton « ON – OFF », l'humain serait alors dans un simple rapport transactionnel avec l'autre. Ce sont bien au contraire les "pannes", les "ratés", les "fiascos", parfois l'absence de désir... qui maintiennent l'imprévu dans l'union sexuelle, qui lui confèrent un caractère aventureux, inattendu et lui donnent une valeur non monnayable.

 


Caresser ou saisir ?


  • Caresser : toucher de manière affective ou sensuelle, frôler doucement et agréablement, marquer de l'estime ou de la bienveillance. La caresse consiste à passer sa main à plat sur la surface du corps de l'autre.

 

  • Saisir : Prendre quelque chose avec la ou les mains, d'un mouvement rapide, pour le tenir ou s'y retenir fermement. La saisie commence sitôt que les doigts se referment pour exercer une capacité préhensile (quand on pince, qu'on attrape, qu'on pétrit, qu'on enserre...).


Si la caresse est généralement valorisée car désintéressée, la saisie est dépréciée car suspecte de prédation et d'appropriation du corps de l'autre. L'amoureux doit savoir s'abstenir, se contrôler, maîtriser ses instincts, juguler son agressivité.


La caresse n'est pas tournée vers la seule matérialité d'un corps, elle est plutôt en quête de l'être ; plus que la personne elle-même, elle vise à toucher ce qu'il y a d'élémentaire en elle, à la fois animal et enfantin.


Tout comme Emmanuel Levinas dans "Totalité et Infini (1961)", un éloge pourrait l'interpréter comme un geste amical, ardent, brutal, innocent, maternel, tiède, voluptueux; doux, tendre,... La caresse s'apparente à un don, un échange, à l'acte de prodiguer, de recevoir. Elle crée le lien à l'autre dans le fait d'implorer une caresse, de la ressentir, de la repousser et d'y répondre, d'y être sensible ou insensible...


Pour autant et sans vouloir amoindrir les vertus de la caresse, ne peut-on pas réévaluer la saisie et ses mérites ?


Saisir c'est aussi abolir la distance, c'est fusionner avec le corps de l'autre, c'est s'abandonner dans l'étreinte, c'est se lâcher, se donner entièrement et ce avec générosité. Quand l'autre me saisit, il me fait cadeau de sa force vitale et se révèle à moi. Le caressant, lui, ne perd jamais la tête, il reste détaché, il reste sur le rivage... à regarder la tempête.

 


Ne pas négocier avec la brutalité

Au cours des rapports sexuels il y a des moments où les corps se défient, se mesurent l'un à l'autre ; autant de gestes qui rappellent les provocations enfantines.


Une manière de bloquer l'autre, de lui griffer le dos, de le mordiller, de le pincer, de lui tirer les cheveux, de lui fourrer les doigts dans la bouche, de lui donner une tape sur les fesses... autant de survivance de nos anciens jeux d'enfants.


Seulement il y a des limites, des règles non écrites, qu'on a tous dans la tête et grâce auxquelles nous savons où nous arrêter.


Ces gestes sont acceptables à condition qu'il n'y ait aucune malveillance, aucune intention de nuire et qu'ils soient consentis par les partenaires de jeux.


Dans les transes sexuelles, chacun comprend de façon instantanée quand l'autre veut meurtrir, quand un certain sens moral en lui s'est absenté... et dans ces cas il n'y a pas à tergiverser, il faut se soustraire aussitôt à l'emprise parce que ça, ça n'est plus bon du tout...

 


Une affaire de pouvoir et de domination

La chambre à coucher ne jouit pas d'un statut extraterritorial où les amants pourraient se délivrer des rapports de genre qui traversent la société.


Les rapports de domination se poursuivent jusque sous les draps, dans la manière dont les corps s'assemblent. Nos préjugés sociaux s'appliquent aussi à l'acte sexuel.


Alors que l'on pourrait penser que dans l'acte de pénétration c'est l'homme qui est possédé enfoui dans le corps féminin, enserré par les muscles puissants de la partenaire... La pénétration est pensée comme un acte d'invasion, d'appropriation, de prédation, dans lequel l'homme contraint la femme.


Dès lors comment échapper à ce modèle qui infériorise la femme ? Bien sûr en évitant les gestes, les positions dominatrices, voire violentes... mais encore ?


Certains couples adoptent des attitudes unisexes, au point qu'on ne sait plus distinguer l'homme de la femme, et l'on peut imaginer ce que peut produire cette relation sexuelle pensée sur une façon paritaire, quasi indifférenciée, gémellaire.


D'autres couples pratiquent une forme de circulation du pouvoir de domination alternée. Quand les rôles sont toujours distribués de la même façon, quand les positions actives et passives sont attribuées une fois pour toutes, le coït s'apparente à un prolongement de la guerre des sexes par d'autres moyens.


A contrario, alterner les rôles, les attitudes, les positions, c'est révéler que les rapports de domination ne reposent que sur des conventions, elles ne sont en rien inscrites dans la nature des choses. Plus les renversements sont fréquents, moins il y a de dominants et de dominés, de gagnants et de perdants.

 

 

Les détails du corps

Nous avons tous et toutes – dans l'anatomie de notre partenaire – un détail de son corps que nous apprécions plus particulièrement et auquel nous nous référons régulièrement (la chevelure, les seins, les pectoraux, le bas du dos, le galbe des fesses, le satiné de la peau,...).


Même si cela peut être décrié, cela ne s'apparente ni à du fétichisme, ni à une objetisation qui serait "malsaine" du corps de l'autre. Bien au contraire, ce type d'attrait pour un "détail" de l'autre, qu'il soit visuel, auditif, olfactif, gustatif ou tactile n'est pas dissocié de la globalité de la personne. Cela nourrit les fantasmes, développe le désir et accentue le rapprochement avec la personne aimée.

 


Instrumentaliser l'autre... ou pas ?

La réification[4] (se souvenir de l'autre comme d'une chose) est unanimement critiqué afin de faire rempart au cynisme, à la violence et à l'exploitation de l'autre.


En matière de sexualité, la condamnation morale de la réification est d'une application plus délicate. Suis-je en train de commettre une faute morale quand je me sers du corps de l'autre afin d'éprouver du plaisir ? Ou que je laisse l'autre se servir de mon corps pour se satisfaire ?


Dans les années 1970 une philosophe américaine distinguait 7 façons de traiter un être humain comme un objet :

  • l'instrumentalisation : le fait de se servir de l'autre comme un outil.
  • le déni d'autonomie : ne pas reconnaître à l'autre une volonté différente de la mienne.
  • la passivité : traiter l'autre comme un objet inerte.
  • l'interchangeabilité : considérer que qu'il est possible d'utiliser l'autre, mais que n'importe qui ferait l'affaire.
  • la violabilité : ne pas considérer que le corps de l'autre mérite le respect et qu'il est possible de le violenter à son gré, sans consentement.
  • la possession : considérer que l'autre m'appartient.
  • le déni de subjectivité : ne pas s'intéresser à ce que l'autre ressent ou pense ou croit.


Deux types d'approches éthiques de la sexualité s'opposent :


  • Les "externalistes" pensent qu'il est possible d'instrumentaliser l'autre à certains moments, pour peu que le contexte général de la relation ait une certaine qualité. Ainsi entre deux personnes qui s'aiment et se respectent, certains actes transgressifs peuvent être mis en œuvre. Ce n'est pas l'action qui compte (attacher, fouetter...) mais son cadre externe (la qualité de la relation globale).


  • Les "internalistes" considèrent que la qualité de la relation n'autorise pas tout, et que c'est l'acte lui-même qui compte et qui peut être considéré – ou non – comme une instrumentalisation.


A chacun de se situer dans cet essai de catégorisation et de se pencher sur sa propre perception de la corporéité, en sortant d'une vision manichéenne de la sexualité.

 

 


Le dialogue des consciences

« [...] dans un lit quand on fait l'amour, ce sont bien deux âmes ou consciences qui essaient de se découvrir, de s'enlacer... »


Il est possible d'avoir une vision dualiste de la sexualité. Certains pensent qu'une relation sexuelle se déroule du côté du corps (perception d'entrechoquement des corps telle que présentée par la pornographie), d'autres au contraire, sont amenés à penser que cela se passe au niveau de l'humain, de la transcendance et donc de l'âme.


« Lors de l'acte sexuel, chacun des partenaires essaie de s'incarner au maximum et d'aider l'autre à s'incarner également, de sorte qu'il soit possible de se trouver, que deux esprits faits chair s'assemblent. Dans une telle perspective, la sexualité est bien physique mais à l'opposé de la bestialité, elle correspond à une sorte de spiritualisation des corps. [5]»


Il s'avère difficile d'avoir une définition simplifiée du rapport sexuel. Est-ce simplement un rapprochement corporel destiné au coït ? Est-ce la communion de deux âmes dans une même recherche de plaisir partagé ? A chacun de se faire sa propre perception de comment il a envie de faire l'amour, au moment où il le fait.

 


L'élasticité du temps

Nous organisons nos vies à partir d'un cadre contraignant, celui d'un temps social où nous sommes invités à produire une efficacité, une succession continue de tâches diverses.


L'acte sexuel est l'un des meilleurs remèdes à ce contre la montre permanent.


La principale qualité de ce temps sexuel, c'est qu'il est élastique et est fait tout autant de dilatation que de compression. Il est fait de ralentissement, voire de pauses, puis d'accélération frénétiques... l'acte sexuel transgresse le temps social.


Notons ici (et du point de vue de l'homme), la question cruciale de "quand décider de finir", "quand poser une limite à ce temps élastique" ? Comment au moment de notre vie où nous nous sentons le mieux, le plus assouvi, consentir à la finitude ? Belle réflexion philosophique !

 


Le plaisir qu'on prend au plaisir de l'autre


Trois typologies peuvent être décrites ici :

  • Ceux qui ne s'intéressent en rien au plaisir de l'autre !
  • Ceux qui sont attentifs aux signaux adressés par le partenaire et qui tiennent à ce que l'autre se sente bien, perde les pédales, jouisse bruyamment... parce que ces égarements attestent de leur emprise sur leur partenaire.
  • Ceux qui développent une écoute ne visant à rien de plus qu'un accord, sans qu'aucun ne tente de s'imposer dans ce duo musical qui essaie d'aller au bout de ses possibilités.

 


L'orgasme

La finalité de l'acte sexuel est classiquement définie (suivant le schéma du "Freudporn") avec l'orgasme.


L'orgasme constitue l'obligation de résultat, l'enjeu central... tant pour l'homme que pour la femme. Une telle approche met la pression sur chacun des partenaires et s'avère bien souvent contre-productive.


L'impératif de jouissance constitue l'un des principaux obstacles au plaisir.

Dans le cadre d'un rapport réussi : "est-ce que c'était bien ?", "est-ce que ça t'a plu ?" Il faut traduire par "est-ce que tu me mets cinq étoiles ?"

Beaucoup de crispations et de tensions naissent dans les couples autour d'un orgasme institué comme un devoir, comme un objectif de production.


Dans le cas d'un rapport moins réussi, moins partagé, attention au carrousel des hantises qui commence à tourner dans la tête des amants. C'est bien l'étreinte qui constitue le vrai plaisir, l'orgasme sera un plus. C'est la relation sexuelle, en soi, qui est source de bien-être et d'émotions sensorielles. Le spasme final ajoutera au bonheur voluptueux. Le plaisir de la randonnée réside avant tout dans le plaisir de la marche en montagne, davantage que dans le fait d'arriver au sommet !


Enfin et pour désacraliser encore un peu l'orgasme (au moins pour les hommes et peut-être aussi pour les femmes...), les quelques instants qui précèdent l'orgasme, le temps plus ou moins long du "juste au bord" ne sont-ils pas plus jouissifs que l'orgasme lui-même ?

 


Les commentaires... après

 Il parait important d'éviter les questions infantiles et narcissiques après le coït, de profiter encore un peu du huis clos du temps présent, du moment qui vient de s'achever, de cet instant comme suspendu dans le temps.

 


Conclusion

 

Pour résumer, il y aurait tout intérêt à s'éloigner d'un parcours simplifié qui va des préliminaires à l'orgasme... Faire l'amour devrait être envisagé comme une activité privilégiée, et ce de manière holistique. Un moment où l'on s'intéresse à soi et à l'autre comme un tout vivant avec qui l'on a envie de partager toutes les dimensions de notre être, physiques, psychiques, émotionnelles, sensorielles, sentimentales et spirituelles.

 

 

Synthèse de « Apprendre à faire l'amour »

Ouvrage d'Alexandre Lacroix

Anne-Florence Ditcharry

06/04/2024


______________







[1] Exposé dans l'ouvrage " Trois essais sur la théorie sexuelle " de Sigmund Freud

[2] Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales : https://www.cnrtl.fr/definition/pr%C3%A9liminaire

[3] Divertissements, amusements, pauses, distractions, jeux, plaisirs, etc.

[4] La réification peut désigner le fait de considérer autrui comme un objet, d'annuler autrui pour parvenir à ses fins, par exemple en se faisant servir, en ne considérant l'autre que comme une source de jouissance mais en niant le lien social, l'empathie, la réciprocité (Didier Pleux, Les Adultes tyrans, Odile Jacob, 2014)

[5]  Sexual Desire, Scruton (1986)



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